Archive for janvier 2012

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When John walks at night

29 janvier 2012

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Mots

21 janvier 2012

La dernière fois que Gabrielle avait touché à ce document, c’était un jeudi 13, déjà il faisait doux pour la saison alors qu’octobre l’insolent contredisait les dictons.

Le soleil s’immisçait par la vitre jusqu’à la somnolence, la bourse continuait à chuter dans le stress quasi résigné des salles de marché. Le téléphone avait arrêté de sonner. Gabrielle se souvient qu’elle avait ressortit un petit T-Shirt d’été et qu’elle regrettait presque ses nu-pieds. La France s’accrochait encore à son triple A et elle avait du mal à s’intéresser aux chuchotements feutrés des couloirs en attente d’un meilleur taux, d’un climat économique plus clément, de prévisions d’éclaircies.

Gabrielle, elle, sentait la chaleur du dehors réchauffer ses mains et chatouiller son inspiration.

Gabrielle, elle, rêvait tant d’être ailleurs qu’elle n’avait cure des convenances. Elle était inoccupée, désœuvrée, payée à faire joli derrière un bureau. Elle avait sortit sa clé USB et avait travaillé.

Pour elle.

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Lumière

6 janvier 2012
Photo

Dans les vestiges de l’ombre, une étincelle s’agite. Franck est sur le toit, encore. Assis sur la crête, il observe la ville, une bière entre les doigts. Bientôt, l’aurore donnera naissance au jour, au songe d’un lendemain. En attendant il reste, sur le toit, dans le vent un peu froid qui balaye ses mèches claires. Dans l’entre-deux de promesses non tenues qui lui permettent de continuer, d’attendre, d’espérer.

Derrière lui, il ne sait plus et devant lui n’existe pas encore. Son immobilité ne pourra durer, il faudra décider, avancer, être. Ses yeux noirs scrutent sans savoir que chercher, il est calme, à force d’attendre il a failli oublier. Aujourd’hui il attend que son attente cesse, c’est une redondance dont le manège s’est mis en branle, doucement, de façon presque imperceptible. Ce fut un soupir puis une brise, et peut-être grandira-t-elle en ouragan.

Il n’est pas temps, pas tout de suite. La lumière se lève enfin, un premier rayon s’aventure sur sa peau. Il va redescendre, dormir un peu avant de se perdre dans la routine qui l’a si bien endormi jusque là.

Mais demain peut-être, ou le mois prochain, pas tout de suite mais bientôt, il saura là où la route doit le mener.