A la lumière de l’ombre
J’ouvre les yeux sur le monde
Etonnée,
Emerveillée.
A l’ombre de la lumière,
Eblouie,
J’oublie les heures
Sombres
Les jours sans contraste
Les expositions longues
A la lumière de l’ombre
J’ouvre les yeux sur le monde
Etonnée,
Emerveillée.
A l’ombre de la lumière,
Eblouie,
J’oublie les heures
Sombres
Les jours sans contraste
Les expositions longues
* * *
Francis a besoin d’être dans un silence de mots. Il faudrait qu’ils cessent d’exister, de tourner dans sa tête, de se heurter aux murs de ses contraintes et de sa fuite en avant… Francis aimerait goûter au luxe du rien, que son esprit se vide et devienne ignorant des autres, du monde, de ce brouhaha persistant qui envahit jusqu’à ses rêves. Seulement voilà, tuer les mots, c’est impossible… Alors Francis écrit. Il tire chaque lettre et phrase hors de lui, patiemment vaillamment, Francis écrit des romans en fleuve d’encre et ainsi petit à petit le calme peut revenir. C’est un équilibre précaire, chaque jour doit comporter une phase d’écriture par laquelle le bruit s’installe sur ses pages et permet au vent du rien de jouer contre les parois de son cerveau.
* * *
Les mots se refusent à elle. Le sens des choses, ce qu’elle aimerait dire. À la place, d’autres mots, ceux des autres, se suivent en un chemin sur lequel le elle avance à contre cœur. Un jour, elle aura la courage de briser son silence, de lever les pieds de ces marques imposées pour enfin être. Elle-même, enfin.
* * *
Ces paragraphes sont issus de ma contrainte quotidienne sur le blog du
Convoi des Glossolales. Je vous invite à y découvrir de talentueux auteurs.