Posts Tagged ‘écrire’

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Inspiration

22 février 2020

Elle oublie le temps, avant demain, restent la chaleur du cœur qui bat contre elle, les secondes immobiles, les draps froissés en enveloppements. Il garde son bras dans un creux ondulant, respire sa nuque dégagée.

Le présent est simple. De leur abandon elle puise ses forces.

Le soleil voyage derrière les arbres du jardin qui lancent leurs feuilles en marionnettes d’ombres sur le mur, face à la fenêtre.

Leur réveil est immobile, attentif. A lui, elle, aux signes de retour des enfants. Il la serre doucement, elle grave en elle cette plénitude, ils inspirent.

Il faut malgré tout se lever, se déplier en lente inspiration, retrouver la pesanteur du présent. Elle dompte ses lourdes boucles sombres, ses bras en ballerine gracieuse précise s’agitent alors qu’elle arpente silencieusement leur chambre à la recherche de ses vêtements. Il s’installe à la fenêtre et vagabonde.

Il prolonge l’instant, elle retarde le retour au quotidien.

Des rires s’élèvent dans leur vaste cage d’escalier, traverse de l’entrée au jardin, une course furieuse s’engage sur la pelouse : il fait si chaud, se joue la guerre de l’eau.

Un dernier regard, ses pupilles aimantées au siennes et il s’élance pour les rejoindre. Transformé en général, il ordonne la troupe de leurs enfants et voisins, les embuscades s’organisent, les alliances se forment, un calme trompeur s’installe.

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Etire la douleur

15 mars 2019

Lorsque tu t’allonges enfin ton dos soupire, l’acte en lui même est pénible, plier les jambes en s’enroulant vers l’avant pour s’assoir sur le lit, basculer les jambes et le corps en arrière.

Puis, tu ne bouges plus, crispant la cage thoracique qui se remet de la douleur, laissant entrer l’air, enfin, et le calme, peut-être.

A force de souffrances nocturnes tu rêves de sommeil tout en craignant le réveil, ton quotidien rythmé par les cachets dont l’heure de prise est minutieusement notée sur un carnet. Ton corps est ton bourreau dont tu ne peux t’éloigner, la lassitude du temps s’installe alors que l’espoir s’éloigne.

Lentement tu tends le bras pour éteindre la lumière et lancer la musique. L’apaisement de Chopin t’enveloppe, ton esprit s’échappe alors que s’offrent à toi quelques heures d’effacement bienvenues.

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Matin gris en éclair de couleur

14 mars 2019

La fatigue dans les jambes tu t’installes parmi les autres, comme dans une boîte à sardine sur ton siège. Comme tous les jours le train s’enbranle et personne ne parle, ne se regarde, dans un accord tacite vous vous entourez d’invisible. Les têtes dodelinent, il est si tôt encore avant d’arriver à Paris.

Il n’y a, pour élever la voix, que les rejetés du systèmes, à part, qui vous fixent et refusent le silence. Leurs éclats de voix percent les conventions sociales, ils jurent et postillonnent, s’exclament dans l’indifférence, ils vocifèrent leurs vérités, passent et partent.

Leur éclair de couleur s’efface et le gris revient. Dans ton cœur, un merle chante.

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Letter from the Other Beyond

30 janvier 2017

From Darkness I have woken, an imperceptible sight all my body could muster, a breath. Amidst time’s interstice for centuries I laid, crushed under World’s Worries and Burdens, falling far and deeper in my own self’s oblivion, greyness and dust, as I welded myself in rock, my body my tomb crushing light and tomorrows, my other self a Timekeeper forcing me into healing nothingness.

A million puzzle pieces, and who am I.

A million tears and eternal sorrow as the Circle of Things retraces its own steps, two walls guarding its path on each side.
Words burning the sky and engraving my soul – everything has happened before and will happen again – are we condemned? Our angels grieve with poignant compassion and our soil cries her children’s blood… each and every time Humanity’s Nevermores became Oncemores, each and every mistake an atrocity.

I feel so tired. Why should I ever resurface.

Yet from Darkness I have woken, an imperceptible sight all my body could muster, a second breath. My body so heavy, I don’t have the strength. My eyes won’t open, I don’t want to see, I don’t want to move nor do I want to be. I will myself to Nothing or else my heart will break a million times again, should I let Reality be, World, you are exhausting me.
History tells us all, if only we were listening, but we keep on our ways, Arrogant Youth never parting from the Circle, religiously reenacting the same scenario and retracing human errors again and again.
Quiet the Worrier, shut up Cassandre, this time it will be different. I know.
Alas, aren’t we so small and insignificant, shouldn’t we be humbled.

It hurts. To breathe and to be alive. To hope and to risk everything.

How terrifying let your gard down to love and believe in others. And yet, what if we were to belong in a herd of journeyers, our steps joining an adjacent path creating new possibilities. Once upon a time, what if we weren’t hopeless. We may be nothing alone, but together wouldn’t we be an army guided with Knowledge and Light?

I can’t lay still for much longer now, a decision must be made.

If you are neutral in situations of injustice, you have chosen the side of the oppressor. If an elephant has its foot on the tail of a mouse and you say that you are neutral, the mouse will not appreciate your neutrality.
Desmond Tutu

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I mean you no harm

19 juillet 2016

I mean you no harm

As I walk the path

As I find my way

 

I mean you no harm

As I look back

And see others

Breathe where I exhaled

 

I mean you no harm

As I try, as I stumble,

As I preserve my light.

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Réveil

6 juin 2016

Les saisons se sont tues, les nuits effacées, les jours si longs et indissociables, 32 mois qui ressemblent à 32 heures et forment un tout en grisaille d’ennui et souffrance.

Irradiée, vidée, elle a lutté pour l’essentiel qui n’était pas elle.

Il a suffit d’un homme, il suffit de si peu pour se fondre en sa mort, pour retrouver sa vie, on ne sait jamais, les traces qu’on laisse derrière soi, les marques de lumière offertes et les cicatrices infligées d’ombres … on ne sait rien, on ne connaît que celles que l’on reçoit, que l’on subit.

Un homme pour mourir et un autre pour renaître. Et un autre, entre, qui n’aura rien vu, ce témoin dont on se défait pour avancer, l’aveugle dont on se dépouille et qu’on quitte pour fuir le premier et enfin rejoindre le second.

Jours après jours après jours après jours après jours après jours après jours après jours après jours après jours déjouer les tours, quitter le jeu, jours après jours se lever et s’apprêter, franchir la distance, sortir son badge, pousser les portes et les limites, allumer son ordinateur et foncer vers l’enfer, seule, les larmes invisibles accrochée en vertige à la photocopieuses, les pleurs silencieux enfermée dans les toilettes, sanglots et cris inaudibles, poing serrés, tête baissée, ongles en chair et il faut tenir, jours après jours, la boite mail qu’on appréhende en empilement de haine subtile et enrobée de sucre, jours après jours, les mots acérés qui tombent en flèches à trancher l’âme, jours après jours tenir en résilience et ignorer pourquoi, enfouir sa tristesse pour n’offrir que lumière aux siens, lutter pour l’essentiel qui n’est pas elle mais qui vient d’elle, aimer ses enfants et leur donner la part ténue qui brille encore en elle. Jours après jours se dire que ce n’est pas possible, qu’il faut survivre et accepter le prix de son indépendance, perdre ses propres batailles et accepter de se voir disparaître, accepter de voir son encre s’effacer, la joie d’écrire, de créer et de donner vie aux songes, se résigner à perdre le bonheur simple de renverser son visage en accueil du vent, de la pluie, du soleil, cet apaisement simple qu’on trouve à exister, se forcer à rire pour ne pas oublier les cascades et les chants possibles, jours après jours accepter de mourir.

Jours après jours laisser un autre décider pour soi. Constater que ses mots lui ont été volés, qu’elle est muette d’infantilisation, qu’elle s’éteint et doit subir et attendre car elle n’a su se créer d’autre voie. Mois après mois compter, additionner les possibilités d’indépendance, et enfin, s’affranchir.

Se demander s’il n’est pas trop tard, dans ce monde gris où même le plus pur des blancs est éblouissance… Oser les miracles et miser sur la vie… elle lance ses dés et défie les ombres, elle décide. Elle ose dire « Je ».

Désormais : plus jamais.

Petit à petit, réapprendre à marcher et à penser, irradié, vidée, après avoir fuit l’un et quitté l’autre, parfois en désespoir de jamais se retrouver, petit à petit accepter qu’on puisse l’aimer, l’accompagner, accepter que des bras se tendent pour la rattraper, se fondre dans des yeux verts et respirer, enfin. A retrouver la couleur et le sens des choses, elle se fond dans la chaleur si douce de l’arrière du cou de ses enfants, juste en dessous de la nuque, là où ils sentent encore l’innocence de leur enfance, l’insouciance des anges qui se savent aimés no matter what.

Elle tend la main, qu’il soit à ses côtés ou pas, car à travers le temps elle le sait près d’elle, tout de suite et tout le temps. Il n’y a rien de raisonnable, d’explicable à la reconnaissance aussi parfaite de deux âmes qui se seront sauvées l’une l’autre, et qui en se donnant tout auront tout reçu.

Il reste tant à parcourir. Dans le désert une pluie timide ose rêver de bourrasques et quelques poussent se laissent fleurir. Il aura fallu 12 mois aux 32 pour que l’encre s’appaise et revienne à elle.

Elle est debout, ancrée au sol et face aux vents, devant elle s’étirent les chemins et les espoirs possibles. Elle est en puissance d’elle-même, elle est aimée et elle aime.

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After the long morrow

16 novembre 2015

The days have gone by one by one, faded dawns replacing it’s preceding sisters, each morrow so long and sad, a tern succession of blurred obligations fulfilled in a dizzy automated stance, any excuse being good enough, fears chasing time, filling every hour with noise because in stillness were thoughts, the cold harsh reality of things that are.

Because the dark had gone and light was too violent, because I needed the protections of shadows, of compromise, because I wasn’t strong enough to face today, because there is always the promise of the day after tomorrow.

And so, here we are.
What I did not know of your games, I could guess.
I know all your changing stories, all your conflicting truths, the cold calculation of your smile paired with your eyes lacking warmth, the deliberate choices that brought us where we were, where we are. I have fought the winds of flux, the unease of wanting to avoid the inevitable, I so desperately wanted to think that something redeemable lies dormant in everyone.
Isn’t everything about waking up.

There is no sadness, no pity, I do not hurt. I will not miss you.
It took a while before the curtain lifted high enough, before the light around me had so grown that I could not remain blind any longer. Even then… I was in no hurry to confront the chess game I knew existed beneath my feet, the arena at the center of which you had made me piece of.

Why doesn’t matter. I knew.

Because I didn’t want to see for so long, I enabled the slow  and inevitable erosion of my will, because I let it go once, then twice and thrice, because I didn’t take a stand, I locked myself in a pattern.

There is nothing in what you did to me that I didn’t let you do.

Until I was in tomorrow and the day after, until things could be no more. Until I let you go.
I thought the fire had gone, too, I felt so cold, I thought I would need to climb mountains to find myself again… I had lost faith in the sparkle that will always dance in my heart, in the love that my kindreds will always give to me unconditionally. In the gardians that look over my shoulder and protect me in the strangest of ways.

I am loved and I have worth, I didn’t need to manipulate or walk on anyone to get where I am: I do not have anything to prove, my path is walked on my own terms and today, I get to decide where I want to go, and who I will go there with.

Good bye you, all of you, my dark shadows, my drains, you who held power over me and missused it knowingly, you who thought you could make me into something I’m not.

I am me, I am free, and I’m definitely enjoying the ride.

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Sous la lumière de l’ombre

1 février 2015

C’est un soir parmi d’autres.

Dans la routine des jours, elle a oublié.

Dans l’absence. L’inexistence d’une présence.

Assise, les mains à plat sur la table cirée en bois sombre. La nuit percée par la lampe au-dessus d’elle qui ne suffit pas à éclairer toute la pièce.

Elle respire.

Les yeux fermés, tendue vers le vide, un sourire.

Entre l’avenir et elle, un ravin. Elle s’est posée à la limite, regardant de l’autre côté, sans savoir encore quand exactement ni comment elle atteindra l’autre bord.

En face, un champ de fleurs possibles, la mer chargée de vents, une fenêtre ouverte sur un jardin en friche, des vêtements épars sur le sol, les rires des enfants portés par la brise, du linge sur un fil derrière la maison, l’odeur du romarin se dégageant du four ronronnant à l’aube de repas animés.

Elle inspire, bloque, expire en ouvrant les yeux sur la solitude de sa cuisine.

Le silence l’accompagne en sortie de rêverie.

Il fait un peu froid, dans cette nuit à l’ombre compromise par la lune pleine surplombant quelques nuages qui n’oseraient la cacher. Dehors, rien ne bouge. L’immobilité des choses n’est troublée que par quelques résonnances, une voiture en retard, un grincement de porte, quelques chats entrechoquant des poubelles.

La solitude est une présence familière et, singulièrement, elle ne se sent jamais seule. Une âme bat, non loin d’ici et pourtant en arrachement de distance. Un cœur, une âme, un regard.

Des cœurs, des âmes, des regards.

Sa vie est pleine.

Ils sont là.

Elle ne sait pourquoi. D’autres âmes se sont attachées à elle. Des amitiés inattendues, des partages en dons désintéressés, des lumières qui se trouvent et se renforcent. Elle se sent humble et bénie, malgré sa laïcité elle ne trouve pas d’autre terme, elle sent une force bienveillante veillant sur elle, elle pense à toutes les femmes dont elle descend et les imagine unies et bienveillantes, penchée sur la terre et veillant sur les leurs. Elle envisage la vie au féminin malgré toutes les indignités dont ses sœurs saignent et meurent.

Le temps passe. La table est encore là, la cuisine autour d’elle survivant à la lumière vacillante, puis au-delà un couloir donnant sur un salon, une entrée, deux chambres et un bureau et une salle de bain, enfin. Son appartement est en enfilade, en élongation étroite et alambiquée et pourtant, elle l’aime.

Elle pourrait rester longtemps, ainsi, immobile et voyageant de par ses songes, bravant la fatigue et les réalités à venir. Aujourd’hui est une bulle de savon, aujourd’hui, on peut encore éviter de penser à hier et reporter le réveil des choses à demain.

Les choses à venir ne s’effacent pas, elles attendent patiemment, il est dans l’ordre établi qu’elles existent un jour et elles le savent et plutôt que de caracoler, elles trouvent leur portion d’ombre constante jusqu’à ce que la lumière soit.

Les mains, à plat sur le bois de la table, les pieds au bords de l’abime, le cœur en résonnance d’un univers ressentis et non appréhendé, elle n’est armée que de sa lumière, de sa certitude de l’à venir, des joies et des larmes souhaitées et attendues…

Jeune, elle s’était dit jamais moi, jamais ces cernes, ces compromis, jamais cette tristesse voilant la joie du jour, elle s’était jurée d’être aveugle plutôt que de pleurer. Aujourd’hui, elle sait, que les larmes peuvent jaillir du bonheur indicible de l’invisible silence d’une lumière si douce et intense, d’une certitude si entière et indiscutable, d’une ancre lancée dans un port permettant de se poser, une heure, un jour, une éternité, c’est à elle de voir.

Aujourd’hui, elle sait.

Il n’est jamais trop tard. Tant qu’un cœur bat. Tout est possible.

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Il la regarde

20 mai 2013

Elle se penche sur son livre posé sur la table. La lumière rebondit vers son visage, ses longs cheveux, la ligne de son cou.
Il la regarde.
Elle bouge à peine en tournant les pages, ses lèvres s’entrouvrent sur un sourire alors qu’elle s’évade, ailleurs, transportée de mots et de rêves.
Il aimerait sculpter cette scène, la graver sur un pan de marbre blanc, en dessiner la beauté en relief d’ombres sublimant la lumière, peindre son bras posé et ses doigts lissant le bord du livre. Il aimerait immortaliser cet instant sur un cliché, les reflets qui se glissent doucement le long de son corps, illuminant sa peau et des pans de tissus, laissant deviner et entre apercevoir tout en rappelant les sensations d’hier et de demain. Il brûle de garder ainsi à jamais l’image de la femme qu’il aime dans un coin de portefeuille, dans un repli de son coeur, sur un pan d’écume voyageant sur des nuages qui fonceraient vers le soleil jusqu’à s’y fondre, afin de la faire renaitre au moindre bruissement d’aile et de vent. Par ce moment simple qui veut tout dire, par cette image d’un quotidien banal, il accède à leurs rires les plus fous et heureux, à cette fougue qu’ils ont à s’aimer et à respirer l’un avec l’autre et l’un vers l’autre… c’est parce que tout cela existe qu’elle est là aujourd’hui, intemporelle, magnifique, belle, elle.
Il la regarde, la rejoint dans cette tranquille immobilité, et imprime dans son âme cet instant.
Tout à coup elle lève la tête, lui sourit lentement, puis se plonge à nouveau dans son livre.
Il la regarde.

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Le printemps impossible

15 mars 2013

Après l’hiver vinrent les jours sombres. Le printemps était là, peinant sa charge de pluie aplatie par les vents. Autour de lui la renaissance se préparait, un murmure précédant le changement coulait en flots ininterrompu et annonçait le soleil.
Il s’accrochait à la Seine dérangée dans son lit et menaçant les rives, au givre du matin, aux écharpes entourant les cous et aux gants sur les mains, les yeux rivés sur les bas nuages masquant la lumière grandissante. Il se raccrochait en arrière à l’idée impossible d’une vie sans deuil, au souvenir d’un cheveux roux enroulé à une brosse, au souffle d’un parfum s’exhalant d’un livre au marque page arrêté, posé là, sans bouger, à l’agonie face à une histoire arrêtée au milieu dont il ne connaîtra jamais la fin.
Le monde s’acharnait à vouloir l’oublier et lui s’arc-boutait contre cette érosion, contre les vagues sur la plage effaçant nos marques. Tous les jours, ses pensées l’amenaient à ce bout de terre sous le marbre froid de sa dalle, peut­être y avait­-il quelques fleurs autours, des pâquerettes, un ou deux chardons. Peut-­être un oiseau y chantait­-il. Il l’espérait, il fallait que ce soit calme et gai, là-­bas.
Chaque instant forcait ses pieds à contre sens, s’y rendre voulait dire se rendre, abandonner la lutte, accepter qu’elle ne soit plus. Marcher sur l’herbe derrière l’église, dans ces carrés entourés d’un muret, en haut de la colline, c’était laisser libre son âme des pleurs qu’il retenait, se résigner à la peine, envisager l’existence autrement qu’accompagné d’absence.

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