La fatigue dans les jambes tu t’installes parmi les autres, comme dans une boîte à sardine sur ton siège. Comme tous les jours le train s’enbranle et personne ne parle, ne se regarde, dans un accord tacite vous vous entourez d’invisible. Les têtes dodelinent, il est si tôt encore avant d’arriver à Paris.
Il n’y a, pour élever la voix, que les rejetés du systèmes, à part, qui vous fixent et refusent le silence. Leurs éclats de voix percent les conventions sociales, ils jurent et postillonnent, s’exclament dans l’indifférence, ils vocifèrent leurs vérités, passent et partent.
Leur éclair de couleur s’efface et le gris revient. Dans ton cœur, un merle chante.